Pourquoi consommer des algues.

On les dit légumes du futur !
Absolument parfaites par leur composition, les algues méritent d’être mieux connues : non seulement parce qu’elles sont extrêmement riches en protéines très assimilables, acides aminés et sels minéraux, mais aussi parce que ce sont de savoureux ingrédients pour une cuisine exotique.
Il faudrait être fou pour ne pas en profiter dès à présent…

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En Extrême-Orient, surtout bien sûr tout au long du littoral, les algues sont consommées depuis fort longtemps.
Mais il est vrai qu’en Occident, même si parfois elles peuvent éventuellement sembler amusantes dans la mesure où elles rappellent les vacances à la mer, leur usage culinaire n’est pas encore réellement entré dans les mœurs.
Ce sont pourtant des plantes au même titre que nos légumes terrestres, mais leur aspect si différent, leur odeur très fortement iodée, leur texture mucilagineuse et leur goût étrange inquiètent pour l’instant le consommateur plus qu’ils ne l’attirent.
Pourtant, tout comme les poissons ou les fruits de mer, les algues apportent sur nos tables les saveurs océanes, ainsi, d’ailleurs, que leurs vertus hautement thérapeutiques.
Salades, tofus, omelettes, tartes, bouillons ou gelées aux algues peuvent donc vous régaler tout en comblant vos carences nutritionnelles, en soulageant votre stress ou en embellissant vos cheveux, vos ongles, vos dents et votre peau…
Dès lors, pourquoi se priver de ces aliments qui nous offrent la richesse concentrée de l’océan, source de toute vie… et qui sont, sans doute, appelés à prendre une place de premier plan dans l’alimentation ?

Un concentré de nutriments
Au-delà de leur aspect et de leur goût, c’est peut-être le profil nutritionnel des algues comestibles qui surprend le plus.
Elles contiennent en effet en abondance des acides aminés de choix, des minéraux très facilement assimilables, des vitamines, des oligo-éléments et des fibres.
Inversement, l’apport en lipides est infime, ce qui les indique naturellement en cas de prise de poids ou de cholestérol.
Plus précisément, les algues contiennent en moyenne :
→ 25% de minéraux assimilables dont certains sont des plus rares,
→ 20% de protéines d’une qualité optimum puisqu’elles possèdent la totalité des acides aminés,
→ 53% de glucides presque exclusivement constitués de fibres,
→ 2% à 5% de lipides surtout composés d’acides gras polyinsaturés, autrement dit les meilleurs,
→ et enfin de nombreuses vitamines, dont celles du groupe B, de la C et du bêtacarotène.
Mise à part cette pléiade de nutriments, certes de la plus grande qualité mais néanmoins classiques, les algues contiennent aussi d’autres substances spécifiques qui en font des produits à part.
C’est le cas, par exemple, des acides alginiques et des mucilages qui, en se combinant au plomb, au mercure, au cadmium et autres métaux lourds, parviennent à les déloger et à les expulser de l’organisme par les voies naturelles.
Par ailleurs, comme beaucoup de produits de la mer, elles contiennent de l’iode à l’état naturel, un nutriment indispensable à la thyroïde, une glande endocrine tout particulièrement stressée par le mode de vie moderne et la pollution.
Bien sûr, les algues sont également riches en antioxydants et, grâce à cela, outre leur capacité à inhiber les effets de la nicotine, elles :
→ accroissent les défenses naturelles,
→ améliorent les échanges cellulaires,
→ augmentent l’énergie vitale,
→ rétablissent les fonctions organiques,
→ stimulent le métabolisme,
→ et remettent l’organisme en ordre.

Une grande variété d’espèces

On ne connaît évidemment pas toutes les espèces d’algues, tant elles sont nombreuses ; mais on emploie déjà une grande quantité de variétés dans notre cuisine, même si la plupart d’entre elles ont été purement et simplement importées des habitudes culinaires du Japon.
Parmi les plus connues, et surtout les plus intéressantes au plan thérapeutique, l’algue Kombu est une laminaire qui déroule ses rubans au gré du courant, s’apparentant à un fouet dont les lanières sont charnues et croquantes.
Elle s’emploie avant tout pour la cuisson des légumineuses et notamment des azukis, ou dans un court-bouillon, ou encore comme bardage autour de certains poissons.
L’algue alimentaire Kombu représente un des aliments les plus adéquats qui soient, du point de vue qualitatif, dans la mesure où elle permet de diminuer à court terme les besoins nutritionnels de l’organisme et constitue un appoint pour la stabilisation du poids.
Mais le principal avantage de ces algues Kombu réside probablement dans le fait qu’elles sont alcalines.
Rappelons que les aliments peuvent être divisés en deux grands groupes : les acides et les alcalins, et qu’il est important d’arriver à un équilibre, notamment en évitant les excès d’acidité liés à une alimentation trop riche en viandes, graisses et légumes secs.
Le travail, la fatigue physique et le stress ont d’autre part tendance à déséquilibrer votre organisme vers l’acidité.
Or, l’algue Kombu est un aliment à réaction alcaline, qui aide à neutraliser ces excès d’acidité.
De plus, la Kombu est très riche en sels minéraux comme le fer, le calcium, le magnésium et l’iode, ce qui en fait un excellent reminéralisant et désaltérant.
Notons d’ailleurs qu’elle contient aussi des vitamines A, B1, B2, C, PP, B6, B12 en grandes quantités.
Le contenu calorique de ces algues est également idéal, puisqu’elles sont constituées pour 50% d’hydrates de carbone qui leur confèrent la propriété de donner un surcroît d’énergie à ceux qui en consomment régulièrement.
Pauvres en sodium et riches en alginates, elles favorisent l’élimination du sodium, préviennent le durcissement des artères et, par voie de conséquence, l’élévation de la pression sanguine.
Enfin, riches en fibres, elles stimulent le péristaltisme, et par conséquent diminuent la constipation.
Mais beaucoup d’autres algues méritent encore d’être mentionnées.
La Nori, tout d’abord, se reconnaît à ses reflets violets, même si elle devient presque noire lorsqu’elle est séchée.
Ses saveurs rappellent celles du thé fumé ou du champignon séché.
Très fine et souple, c’est aussi l’algue impériale du Japon.
Vous la trouverez sous forme de feuilles rectangulaires allant du noir au vert.
Grillée sur la flamme puis émiettée, vous la mettrez en caviar sur une pomme de terre au four, ou accompagnement de vos omelettes et sauces.
Elle est également disponible en paillettes, que vous pouvez saupoudrer directement sur vos plats.
La Wakamé, pour sa part, se reconnaît aisément à sa lame souple avec une nervure croquante.
Comme toutes les algues brunes, la cuisson porte sa couleur au vert.
Les saveurs de la Wakamé sont très fines, avec un goût d’huître, et son emploi permet de renforcer le fumet de bien des plats.
Blanchie et mixée avec les légumes, elle fera des potages exceptionnellement veloutés.
De plus, elle s’accommode parfaitement avec les salades.
La laitue de mer, quant à elle, est une algue vert vif qui contient donc beaucoup de chlorophylle, indispensable à la détoxination du sang et à l’oxygénation des cellules.
Elle se préparere crue en marinade ou en tartare, ou encore saupoudrée sur des gratins et des œufs à la coque, ou mixée dans vos potages.

Un mode d’emploi assez simple
Tout comme les légumes, les algues peuvent se manger crues, c’est-à-dire généralement en salades.
Mais d’autres se font cuire à l’eau, à la vapeur, à l’étouffée, au four, sautées, en beignets ou en soupes…
On peut également les faire mariner ou fermenter.
On les trouvera soit fraîches, soit sèches :
→ fraîches, elles sont conservées dans du sel, et il faudra alors les rincer et les laisser tremper 5 ou 10 minutes, mais pas plus.
→ sèches, elles peuvent se présenter entières ou coupées en morceaux, et il conviendra de les réhydrater quelques minutes avant cuisson, sauf, bien sûr, lorsqu’elles sont en poudre ou en paillettes.
L’avantage des algues sèches étant bien sûr leur facilité de conservation, ainsi que leur praticité d’emploi.
Jean-Baptiste Loin
Pour trouver de délicieuses algues biologiques cultivées
ou cueillies en Bretagne :

Ao Nori en paillettes
Poudre de Wakamé, alternative au sel
Wakamé en paillettes
Nori en paillettes
Laitue de mer en paillettes

Quelques recettes aux algues
(Les proportions sont prévues pour 2 personnes)
৩ Velouté d’orties à l’Ao-Nori

ၑ un gros bouquet d’orties fraîches
ၑ 3 càs d’algues Ao-Nori
ၑ 1 oignon coupé fin
ၑ 2 belles carottes finement râpées
ၑ 2 pommes de terre
ၑ sel, poivre
ၑ lait de coco
Dans un peu d’huile de tournesol, faites revenir les orties, les algues, l’oignon et les carottes.
Ajoutez ensuite les pommes de terre râpées et un peu plus d’un litre d’eau, du sel et du poivre.
Laissez cuire une bonne vingtaine de minutes.
Mixez avant de servir avec un peu de lait de coco.

৩ Tartare d’algues à la laitue de mer
ၑ 3 càs bombées de laitue de mer séchée en paillettes
ၑ 3 càs de vinaigre de cidre
ၑ 3 càs d’huile de colza, noix ou chanvre
ၑ 1 càc de moutarde
ၑ 100 ml de crème végétale
Dans un petit bol, versez tous les ingrédients, sauf les paillettes d’algues, et mélangez à la fourchette pour obtenir une texture bien homogène.
Versez la sauce sur la laitue de mer.
Laissez les paillettes à réhydrater pendant au moins 10 minutes.
Servez accompagné de petits toasts ou de bâtonnets de légumes crus.
Vous pouvez conserver ce tartare jusqu’à 3 jours au frais.

৩ Chou farci au Kombu
ၑ 6 beaux Shiitakés secs
ၑ 20 centimètres d’algue Kombu
ၑ 200 grammes de Tempeh
ၑ 3 carottes
ၑ feuilles de chou vert
Faites tremper une dizaine de minutes les Shiitakés dans de l’eau avec l’algue

Kombu.
Coupez le Tempeh en petits parallélépipèdes de 5cm/2cm/1cm et faites-les dorer sur les deux côtés.
Coupez les carottes en rectangles de même surface mais moins épais.
Faites blanchir les feuilles de chou, puis garnissez-les avec un morceau de Tempeh, un morceau de carotte, et un peu de champignons trempés.
Roulez les feuilles de chou ainsi farcies, et disposez-les dans une cocotte sur les algues Kombu.
Recouvrez avec l’eau de trempage, salez, et laissez cuire une petite demi-heure.

Source: http://www.reponsesbio.com/…/05/15/pourquoi-manger-des-alg…/

La spiruline : une algue miraculeuse

La spiruline… Sa carte de visite

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La Spiruline (Arthrospira platensis) est une algue microscopique de la famille des algues bleues (cyanophycées). Elle pousse naturellement sur Terre depuis près de 3,5 milliards d’années. On la trouve aujourd’hui en zone inter-tropicale, au Tchad et au Mexique dans des lacs salés de faible profondeur. Elle est riche en acides aminées, vitamines, oligo-éléments et en antioxydants.

Composition de la spiruline

Découverte au Tchad dans les années 50, les analyses menées sur la spiruline, algue planctonique, ont montré une valeur nutritionnelle sans équivalent.

  • 50 à 70% de protéines, pour son poids sec
  • les 8 acides aminés essentiels, indispensables à la santé humaine
  • de nombreuses vitamines (A, B1, B2, B3, B5, B6, B7, B8, B9, B12, D, E, K)
  • de nombreux minéraux et oligo-éléments (fer, calcium, magnésium, zinc, sélénium…)
  • des pigments anti-oxydants (bêta-carotène, chlorophylle, phycocyanine)
  • les acides gras essentiels

La spiruline est très riche en protéines, en vitamines et minéraux et en acides gras essentiels.
Les bienfaits de la spiruline sur l’alimentation ont été reconnus par l’ONU et d’autres organisations internationales en charge de la nutrition.

 

Sa consommation

Elle peut être consommée crue, mais se trouve plus généralement sous conditionnement hermétique en poudre ou paillettes. En règle générale, une cuillère à café bombée suffit (soit environ 3 à 5 gr de spiruline).
Cet aliment peut être simplement absorbé avec un jus d’orange le matin ou ajouter dans les différents repas de la journée.

Ses consommateurs
  • Les amateurs de produits naturels ou biologiques qui préfèrent la spiruline, aliment naturel, aux compléments nutritionnels industriel.
  • Les végétariens et végétaliens qui y trouvent une source de protéines végétales de grande qualité.
  • Les sportifs amateurs ou professionnels qui connaissent ses effets sur le développement musculaire et la production de globules rouges.
  • Les personnes suivants des régimes basés sur l’absorption de protéines.

Ses bienfaits

Les recherches continuent aujourd’hui pour mettre en lumière les bienfaits de la spiruline. La production à travers le monde pour aider les populations sous-alimentées également. La spiruline a également généré des attentes auprès du grand public occidental, dont l’intérêt pour les compléments nutritifs naturels et bio ne cesse de croître. De ce fait, toute une chaîne commerciale et de production est aujourd’hui en place pour proposer de la spiruline aux consommateurs.

Il y a deux axes de développement :

  • Les grands laboratoires de l’industrie qui proposent de la spiruline d’importation (avec certains procédés qui font que la spiruline produite perd bien souvent de ses qualités nutritionnelles au profit de la quantité).
  • Les unités de production artisanale de petite et moyenne taille, créées la plupart du temps par des passionnés qui misent sur une spiruline de qualité.

 

Son histoire

Une algue microscopique aux vertus millénaires

  • Une des 1ères formes de vie sur la Terre.
  • Présente dans les lacs salés et alcalins des régions chaudes du Monde.
  • Consommée jadis par les Aztèques.
  • Consommée par les ethnies du Tchad, sous forme de galettes.
Il y a 3 000 ans

La spiruline est une cyanobactérie, utilisée au Mexique pour ses vertus nutritives depuis plus de trois millénaires. Au départ, elle fut cultivée dans les grands lacs salins du centre du Mexique par les Aztèques. Une fois récoltée, on pouvait retrouver cette algue vendue au marché sous la forme d’un fromage.

Bloc de spiruline fraîche pressée et prête à être consommée, les anciens nommaient cela “Fromage de Terre”

Pour recueillir le précieux aliment, les autochtones devaient se rendre sur les lacs à l’aide de pirogues, puis ramasser la fine pellicule d’algue à la surface grâce à des filets à mailles serrées. Une fois récoltée, ils ramenaient la boue bleue/verte à terre afin de la faire sécher, pour, par la suite, pouvoir la consommer.

L’histoire dit qu’un empereur Maya du nom de Montezuma envoyait tous les jours ses meilleurs marathoniens sur les côtes du Mexique pour lui rapporter la pêche du jour.

Ces derniers pouvaient ainsi parcourir plusieurs centaines de kilomètres dans la journée et avaient comme principale alimentation un peu de spiruline mélangée à de l’eau.

En 1600

Au Tchad, la région du Kanem est déserte, mais néanmoins parsemée de petites lagunes, aussi nommées Waadis, propices à la production de spiruline grâce aux sels minéraux puisés dans le sol. La denrée, qu’est alors la spiruline, est récoltée dans ces lagunes à même des paniers de vannerie serrée.

La boue bleue/verte est alors mise à sécher à même le sable, une fois le processus accompli la spiruline est alors cassée en morceau pour pouvoir la conserver longtemps par temps sec.

De nos jours

En 1965, la Spiruline commença à se faire connaitre dans les pays dit « développés » suite à la découverte de Jean Léonard, qui découvrit la Spiruline et ses bienfaits sur les marchés tchadiens. On analysa alors cette cyanobactérie pour examiner tout ce qu’elle pouvait receler.

Dans les années 70, l’on eut 2 mouvements de production de Spiruline :

  • Le premier étant dans les pays du Tiers Monde, promu par Ripley Fox, un scientifique US, qui favorisa la culture de l’algue à faible coût pour palier à la malnutrition.
  • Le second fut dans les pays industrialisés, ou, la Spiruline fut utilisée comme aliment de santé ainsi qu’en complément alimentaire.

Source  : http://www.spirulinedebeauce.com/spiruline/